La médecine traditionnelle chinoise utilise depuis des siècles le Ho Shou Wu, une plante connue pour son action capillaire bienfaisante qui relance l'énergie du foie et du rein.
Ces deux organes filtres de l'organisme sont en effet capables, lorsqu'ils sont stimulés, d'entraîner une régénération profonde du corps.
La plante Ho Shou Wu (qui signifie littéralement « Monsieur Ho a des cheveux noirs ») est l'une des plus précieuses de la pharmacopée chinoise.
Elle tient son nom de la légende millénaire qui raconte que le Général Ho, condamné à mourir dans une cellule de prison sans eau et sans nourriture, ne trouva à manger qu'une plante au développement rapide et dont il consomma chaque jour une petite quantité de racines ou de feuilles : le Polygonum multiflorum (renouée multiflore).
Au bout d'un an, les geôliers découvrirent avec surprise un général Ho non seulement rajeuni mais également doté d'une magnifique crinière d'un noir ébène.
Le foie et le rein, organes de la régénération
La beauté des cheveux dépend en médecine traditionnelle chinoise du bon fonctionnement du foie et du rein.
C'est pourquoi la chevelure est très importante chez les chinois : elle témoigne d'une grande énergie.
La qualité du cheveu est ainsi révélatrice de l'état interne du corps : quand le rein ou le foie sont en déséquilibre énergétique les cheveux tombent, grisonnent ou se cassent.
Ho Shou Wu fortifie les cheveux par son aspect tonifiant. La plante renforce l'énergie du foie, organe qui filtre le sang et par là gouverne les muscles et les tendons.
De plus, elle alimente et purifie le sang, qui à son tour, nourrit et hydrate les muscles, la peau et les cheveux.
Son pouvoir tonifiant s'exerce également sur le rein qui contrôle les os et les moelles (en médecine chinoise, le cerveau est une moelle) et agit sur le cerveau, la sexualité et la fertilité.
Le Ho Shou Wu protège également le Shen, c'est-à-dire l'esprit qui, pour les chinois, regroupe la psychologie et l'émotionnel, et circule grâce au sang.
En même temps, elle favorise et retient le jing cette énergie vitale qui s'épuise avec l'âge pour disparaitre quand vient la mort.
Le jing diminue avec le temps mais aussi à cause des excès émotifs, physiques ou alimentaires qui favorisent le développement de pathologies.
Toutes ces qualités ont fait du Ho Shou Wu une plante très prisée en médecine chinoise dans de nombreuses pathologies allant des douleurs musculaires en passant par les migraines, les spasmes intestinaux, la baisse de libido, les infections urinaires, l'irritabilité, les hémorroïdes, sans oublier la fatigue généralisée ou une transpiration trop abondante ... La plupart de ces bienfaits connus des Anciens ont d'ailleurs été confirmés par la médecine moderne.
Lécithine, émodine et rhéine : les trois secrets du Ho Shou Wu
Le Polygonum multiflorum est riche en lécithine, un lipide naturellement produit par le foie.
En tant que phospholipide, la lécithine :
- Renforce la membrane des cellules et préserve leur élasticité.
- Contribue à diminuer le cholestérol dans le foie en stimulant l'assimilation des graisses.
- Elle renforce le tissu cellulaire du cerveau, des tissus nerveux et de la moelle épinière.
On trouve également dans le Ho Shou Wu de l'émodine, le principe actif de la rhubarbe et de la bourdaine, dont l'action laxative et purgative est aujourd'hui scientifiquement reconnue.
Mais la substance la plus rare du Polygonum multiflorum est la rhéine. Ce principe actif naturel (également laxatif) renforce le cartilage osseux et entre actuellement dans les traitements classiques pour prévenir la dégradation du cartilage dans l'arthrose.